JP aime la miroiterie
Parce qu'on en a ras la courge des projets immobiliers sans queue ni tête qui se font là où des gens habitent et pas là où les appart se délitent tout seul dans leur coin à cause de la spéculation immobilière.
Parce qu'on aime voir un type habillé en vinyle rouge, avec des piques sur la tête, chanter "les Bérru" et finir en insultant tout le public.
Parce qu'on aime se retrouver là en sortant de la maroquinerie pour siroter une binouze et faire des rencontres improbables.
Parce que les endroits authentiques... ben plus ça va moins il y en a.
Parce que j'habite à 200m de là et que ça me casserait les schmurfs de voir des bulldozers tous les matins... il y en a suffisamment dans cette belle rue.
Parce qu'on aime des endroits qui changent et qui peuvent passer de ça:
A ça :
Et aujourd'hui ça:
Et parce que Paris et sa pseudo unicité culturelle ont besoin de lieux où on peut passer et rencontrer des artistes sans avoir l'impression d'être au zoo (cf 104) et qui sortent un peu de l'ordinaire (c'est pas d'ailleurs un peu ça l'unicité).
Alors si comme moi, ça vous les éparpille façon puzzle qu'on puisse fermer des endroits comme ça pour faire un immeuble de haut standing:
Copier le mail en dessous et envoyer le à cette adresse: bertrand.delanoe@paris.fr
"Objet: Agir pour la Miroiterie
Monsieur le Maire,
J’ai choisi de
vivre et de travailler à Paris parce qu’elle avait la réputation d‘être
une ville de création et de culture. Vous qui avez lancé un site
parisnightlife.fr pour améliorer l’attractivité de Paris auprès des
touristes étrangers, vous savez que la vie culturelle est le fait de
petits lieux, de scènes indépendantes, d’espaces artistiques qui ne
demandent rien à personne que le droit d’exister.
Monsieur le Maire
il y avait, à Ménilmontant, un bâtiment abandonné où se sont installés
des artistes. Autrefois on y voyait Prévert et Willy Ronis, aujourd’hui
ce sont des peintres, des sculpteurs qui y travaillent; ce sont aussi
des centaines de musiciens qui y donnent des concerts à des prix
dérisoires.
La Miroiterie a été rachetée à bas prix par un
spéculateur avant que vos services n’aient le temps de s’aviser de ce
qui se tramait. C’est dommage.
La justice a constaté l’occupation illégale et ordonné l’expulsion, c’est logique.
Le
tribunal d’instance du XXe décide, le 16 février, de se dispenser des
délais d’usage, de mettre occupants et artistes dehors immédiatement,
d’assortir cette sentence d’une lourde indemnité rétroactive sur
presque un an, et c’est honteux.
Entre le fort et le faible, c’est
la liberté qui opprime et la loi qui protège, nous a-t-on appris: quand
la loi se met au service des puissants et oublie son devoir d’humanité,
qui protège les obscurs et les sans-grade ?
La Mairie de Paris ne
peut s’opposer à une décision de justice; mais elle n’est ni dépourvue
de pouvoir ni de volonté politique. Les élus du XXe avaient voté le
soutien à la Miroiterie; la motion a été reprise ensuite par le Conseil
de Paris. Et après? N’étaient-ce que des mots?
Je vous demande, en tant que citoyen et électeur, d’user de votre pouvoir, pour donner du sens à ce soutien."
Merci d'avance les amiches
JeanPierrement votre.
Jean Pepit